Note: ce billet fait partie d’une série sur les maîtres de l’estampe japonaise, retrouvez tous les portraits dans la liste ci-dessous
1. Kunisada: le travailleur acharné
2. Utamaro, passionné de beauté
3. Hiroshige: graveur en série
4. Yoshitoshi: le fou lumineux
5. Hokusai: le vieux fou de dessin
6. Sharaku: l’énigme

estampe de kunisada

Kunisada (Utagawa Toyokuni III): 1786 – 1865

Naît à Honjo, un des districts de l’est d’Edo (actuellement Tokyo). Son père meurt l’année de sa naissance. Semi-orphelin, il développe très tôt une passion pour le dessin qu’il pratique avec talent.

Ses travaux impressionnent Toyokuni, un maître de l’école Utagawa, qui le prend comme apprenti dans son atelier. Il hérite alors de son nom d’artiste: Kunisada.

Très vite, les travaux de Kunisada le rendent très populaire. Toujours à l’avant-garde, il est en phase avec les goûts du public. Il garde toutefois un style propre qu’il développera tout au long de sa vie.

ukiyo-e de sumo de kunisada

Une autre particularité de l’artiste réside dans son extraordinaire productivité. Environ 14’500 dessins ont été catalogués, et sa production totale d’estampes est estimée à plus de 20’000.

Ses thèmes de prédilections, les estampes d’acteurs et de Kabuki, sont conformes à la tradition de l’école Utagawa. Cependant, il est également très actifs dans le domaine des estampes de beautés (bijin-e). Il crée aussi des illustrations de livres érotiques sous le pseudonyme de « Matahei ».

En 1865, Kunisada, qui a depuis pris le nom d’artiste « Utagawa Toyokuni III », meurt dans le quartier qui l’a vu naître.

Longtemps sous-évalué, carrément considéré comme un artiste de second rang, Kunisada est enfin reconnu comme un des grands maîtres de l’estampe japonaise depuis les études de Jan van Desburg et Sébastian Izzard sur son oeuvre.

dragon de kunisada