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Les maîtres de l'ukiyo-e, ebook gratuit

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Festival de Romans: votez pour les estampes japonaises!

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Le quartier des plaisirs

quartier des plaisirs

Jusque vers le début du 19ème siècle, les principaux sujets d’ukiyo-e étaient des courtisanes et des acteurs, puis vinrent les paysages d’Hokusai et Hiroshige. Il est donc intéressant de voir comment sont apparus ces quartiers et en quoi ils ont influencé l’évolution des arts japonais.

Le mariage des hommes, arrangé dès leur adolescence, combiné à l’impossibilité de sortir du pays sous peine de condamnation à mort faisaient des quartiers des plaisirs les uniques lieux d’aventure pour les homme japonais. Ainsi, ces secteurs devinrent rapidement un haut-lieu de la vie sociale masculine, faisant de la courtisane une des personnes importantes de la société japonaise de l’époque.

Ces quartiers se développèrent et grandirent, accompagnés dans leur croissance par un art et une littérature destinés à divertir le milieu. Les arts visuels, plus universels que la littérature, s’exportèrent mieux.

Etonnamment, il n’existe pas d’art du nu tel qu’on le conçoit en Occident dans l’art japonais. Les artistes de l’époque préféraient mettre l’accent sur la beauté des visages, les cheveux et les kimonos, qui étaient de véritables oeuvres d’art à eux seuls.

Pour en finir avec les baleines

Les siècles passent et les traditions restent. Aujourd’hui encore, malgré la disparition de l’espèce, la baleine est ardamment chassée par les japonais qui en raffolent (dans leur assiette bien entendu). Au rythme de pêche actuel, les estampes ci-dessous pourraient bien n’être qu’un lointain souvenir pour nos amis nippons.

anatomie d’une baleine
Dans la baleine tout est bon 

estampe de baleine
Le kit du chasseur de baleine

encerclement d’une baleine
Encerclement d’une baleine 

massacre d’une baleine
La baleine est minutieusement découpée en vue d’une future dégustation 

Les pionniers de l’ukiyo-e

Le Japon du milieu du 16ème siècle est un pays politiquement et culturellement secoué. Durant cette période, les seigneurs féodaux prennent le pouvoir. Ils ne connaissent rien aux arts chinois de la peinture, la philosophie ou la littérature. Cette méconnaissance de cette culture traditionnelle si raffinée les pousse exiger un renouveau artistique plus proche du peuple dont ils sont issus. Les artistes traditionnels doivent s’adapter à cette nouvelle demande.

Momoyama peint ses premières scènes de la vie de tous les jours vers la fin du 16ème siècle. D’origine modeste et curieux de la vie des gens ordinaires, les seigneurs s’intéressent à ces peintures. Les sujets de ces prémisces d’ukiyo-e sont des scènes de la vie courante à Kyoto (capitale de l’époque), les festivals populaires ou la vie au bord des routes du Japon.
peinture de Momoyama

A partir de 1600, le Japon s’installe dans une période de paix et s’isole du reste du monde. La capitale est déplacée à Edo (actuellement Tokyo) qui donne son nom à la période (1600-1868).

L’ukiyo-e n’apparaît bien entendu pas du jour au lendemain et sera le fruit d’un lent et fastidieux processus. C’est une véritable adaptation de l’art classique japonais à un nouvel âge qui s’effectue. Une tradition sans laquelle l’ukiyo-e aurait sans doute été un art populaire certes intéressant, mais moins subtile et gracieux. Les premières scènes de la vie courante représentent toutefois uniquement des membres de la bourgeoisie dans leurs loisirs, et il leur manque l’atmosphère populaire qui en ferait de véritables ukiyo-e.

C’est au début du 17ème siècle que l’ukiyo-e devient véritablement un art à part entière.  Durant son premier demi-siècle de développement, l’ukiyo-e met l’accent sur des scènes d’ensemble, suivant ainsi l’art traditionnel japonais. A partir de la période Kana-ei (1624-1644), les artistes commencent à peintre en s’attardant sur les détails et les figures de ces courtisanes, actrices, danseuses et leurs amants. Curieusement, on ne sait rien ou presque de ces artistes précurseurs.

Hokusai, carnet de croquis animé

Malheureusement en anglais, comme c’est souvent le cas pour les ressources sur l’ukiyo-e, une sympathique animation sur Hokusai.